![]() |
||||||||
Illustrator CS2: les versions passent, mais pas le Grand Livre
En effet, grâce à ce site, votre livre n'est pas obsolète |
||||||||
Les versions d'Illustrator vivent entre un et deux ans, pas davantage. Illustrator CS2, tout comme les autres logiciels de la Creative Suite 2, présenté le Lundi 4 Avril 2005 par Adobe (États-Unis), est dans toutes les bonnes échopes. Voici, suite à la conférence de presse d'Adobe le 5 Avril 2005 et à nos essais, une étude de cette version. En outre, dans la section des fichiers du livre, vous pouvez télécharger depuis Février 2006 une planche 2.7 rénovée. Cette mise à jour a été différée par le nombre considérable de formations qui nous ont été demandées ainsi que par la réalisation d'un nouveau titre pour Dunod: "Maquette créative avec InDesign, versions 2.0 à CS2 et plus, 66 ateliers pratiques". Un exercice de vectorisation avec AiCS2 est également disponible (voir téléchargements du Chap. 7).
Vous pouvez télécharger le texte de l'article ci-après, revu le 20/2/2006 (format RTF, sans les images), en cliquant ici. Cependant, si vous possédez le livre, vous êtes un(e) petit(e) privilégié(e), car vous allez pouvoir télécharger une version PDF complètement re-maquettée et illustrée (également remise à jour le 20/2/2006)! Vous y accédez sur la page de sélection des différents chapitres du livre, donc juste après avoir renseigné le mot de passe. |
||||||||
|
||||||||
À l'ouverture (ci-contre à gauche), mis à part le remplacement de la petite marguerite violette par la non moins jolie fleur orange à six pétales (dont vous remarquerez que Silvia a tout de suite paré ses cheveux), l'interface ne présente que des changements minimes heureusement! Mais, je m'empresse de l'ajouter, des changements qui pour une fois sont les bienvenus. Le plus évident est la Barre de contrôle, qui vient doubler celle des menus. Il s'agit d'une zone de réglage contextuelle, c'est à dire dont les commandes sont fonction de l'outil dont vous vous servez. C'était apparu dans Photoshop 6, cela se trouve aussi dans XPress, dans InDesign, etc Il reste encore parfois utile de double-cliquer sur les outils pour avoir accès à certains réglages, mais on a moins souvent à le faire que précédemment. Les outils Live Paint Concernant la Barre d'outils, une ligne supplémentaire apparaît (on en compte désormais 13, voir la nouvelle version téléchargeable de la planche 7 dans la section Fichiers du livre), mais en fait ça ne fait pas davantage d'outils: l'outil Tracé Automatique, ce vectoriseur devenu à peine moins immonde à compter d'Ai10, passe à la trappe. En effet, on a (enfin) droit à une vraie fonction de vectorisation. Celle-ci est de très loin l'avancée majeure d'AiCS2. Le pot de peinture disparaît aussi, ou plus exactement il est remplacé par le Live Paint Bucket ou Pot de peinture dynamique (Fig. de droite, le petit pot de peinture que nous avons entouré de craie rouge). À sa droite, le nouvel instrument est l'outil Sélection de peinture dynamique. Celui-ci sert à peindre avec le pot pré-cité. Notre Fig. de droite vous montre le résultat de l'action de ces outils. En haut à gauche, Édouard vous a tracé l'ovale le plus élémentaire possible, c'est à dire un tracé fermé qui comporte en tout et pour tout les deux points d'ancrage qu'il a rendus visibles par de petits carrés bleus. Sur le point d'ancrage du bas, il a très schématiquement figuré les tangentes avec leurs extrémités (points directeurs). En bas à gauche, il a tout simplement fait pivoter de 180° (ou inversé droite-gauche) le point d'ancrage du bas avec ses tangentes, et vous voyez qu'il en résulte un 8. Les tangentes ne sont pas à l'échelle, je le sais, mais la géométrie, n'est-ce pas, c'est l'art de raisonner juste avec des figures fausses: Édouard a juste voulu gagner de la place. Bien. Dans Illustrator toutes versions sauf CS2, si vous colorez ce 8, comme il n'y a qu'un seul tracé, vous colorez tout d'un seul coup comme dans le dessin du bas à gauche. Dans AiCS2, au contraire, vous pouvez colorer spécifiquement chaque surface (fond et contour), et ceci même si elle est simplement délimitée par des lignes indépendantes entrelacées. D'où la Fig. de gauche, où vous avez un poisson et ses algues qui sont à peu près exclusivement formés de tracés ouverts, ou resegmentés par des tracés ouverts. D'accord, on fait ça très bien avec le Pathfinder, mais là, c'est bien plus simple et plus intuitif, et cela d'autant plus qu'il y a une fonction de fermeture automatique des tracés ouverts, qui boucle ces fameux "vases communicants" lesquels, jusqu'à présent, étaient une grosse gêne pour faire de la coloration BD dans Illustrator. Pendant que nous en sommes au chapitre des fonds et contours, signalons que désormais vous pouvez placer, comme dans Photoshop et InDesign, les contours soit à cheval sur la courbe de Bézier, soit en-dedans, soit en-dehors. C'est un tout petit plus, mais les "exé" apprécieront. |
||||||||
La fonction de vectorisation, dite Live Trace, est évidemment le "clou" de cette nouvelle mouture logicielle. Or le fait quAdobe n'ait jamais remis à jour, depuis 1997, ce soft indispensable pour intégrer les dessins manuels scannés au monde vectoriel (et dune remarquable qualité en dépit de sa vétusté), sil a profité aux courageux créateurs de Free Soft Silhouette (qui, à deux, ont fait un produit encore supérieur à Streamline), a dû de plus en plus plomber les ventes d'Illustrator comme nous l'avons écrit dans le livre. Comment se fait-il qu'un retard aussi considérable se soit produit, car enfin dès Ai9 ce vectoriseur aurait dû apparaître? Allez savoir Adobe Systems France fait remarquer qu'en fait, Streamline, même s'il était estampillé Adobe, n'était qu'un territoire sur lequel, si étrange que cela semble, le leader en softs graphiques ne disposait d'aucun droit. À l'ère informatique il peut sembler paradoxal de vectoriser des dessins tracés à la Sergent-Major ou au pinceau en poil de martre, mais n'oublions pas que les chemins du progrès sont rarement linéaires: qui eut pensé que le PDF servirait en fin de compte le papier? Pas Adobe en tous cas, qui pourtant a, là, fort légitimement profité de cette avancée. Mais revenons à la vectorisation, pour préciser qu'il s'agit, en principe, d'un Effet (en clair et pour ceux qui n'ont pas encore acheté le livre, d'une illusion visuelle), à la différence de Streamline et de Silhouette qui, d'emblée, transforment (ou clonent) irréversiblement et d'emblée l'image pixellisée pour aboutir à un ensemble de tracés en courbes de Bézier. En principe, bien sûr, car en cliquant sur le bouton Décomposer (Expand), on transforme alors cette "promesse de vectorisation" en un rendu définitif (enregistrable sous Illustrator 8, par exemple). Que vaut cette fonction? En couleur, résultat extraordinaire: AiCS2 dépose sur place à la fois Streamline et Silhouette. À une condition: se calmer sur le nombre de couleurs. 12 à 16, pas plus, mais ça n'est pas moche, je vous assure: regardez le décor derrière Silvia où, toutefois, Elcet a remplacé trois des 16 couleurs qui étaient trop boueuses: le ciel, l'un des verts végétaux, et l'une des couleurs du sol. Ou alors, vous acceptez un fichier de quelques 18 Mo pour un petit A5 (et je vous assure, votre ordinateur va peiner pendant un bon bout de temps). Tout cela dépend grandement de l'image couleur (en principe une photo) que vous voulez vectoriser: s'il s'agit d'un décor très simple et peu structuré, cela peut ne prendre qu'une minute. Mais s'il s'agit du fouillis végétal landais dans lequel Silvia a dû se piquer les jambes, là vous pouvez en avoir pour un bon quart d'heure et peut-être être obligé de recommencer deux ou trois fois si vos réglages vous mènent à un fichier inacceptable! En noir et blanc au trait, en revanche, là, avec sa beta 153R, Édouard a abouti à un vrai désastre! En noir et blanc, après de minutieux réglages, notre vectoriseur fou a réussi à avoir des tracés corrects (fidèles au dessin encre de Chine et n'ayant pas trop de points d'ancrage), mais au prix d'un nombre colossal de tracés transparents qu'il se mit en devoir de désactiver un à un. Sous peine de ne rien pouvoir colorer. Le team d'Illustrator décidé à prendre en compte les usagers Un bravo pour la fonction d'Enregistrer sous. D'accord, nous aurions aimé qu'on nous remette les versions 5 (avec leurs fichiers qui ne pèsent quasiment rien), 6 et 7 comme elles existaient sous Ai10 (la 3 subsiste, sans doute pour faire des tracés 3D), mais il ne fallait pas compter les retrouver tout de même. En revanche, on n'a plus besoin de suivre le chemin tortueux de l'exportation pour se rendre dans les anciennes versions: on va dans Enregistrer sous, comme dans Ai8 à 10. Il faut reconnaître que cette disposition d'AiCS était encore plus bête que méchante ou les deux! Les couleurs peuvent maintenant se gérer de manière cooordonnées dans les différentes applications Adobe. Là, c'est encore une bonne chose. Avant, il y avait un ternissement non négligeable lorsqu'on passait d'Illustrator à Photoshop ou à InDesign, dénaturation qu'on arrivait à solutionner mais pas de façon simple. Néanmoins, en pratique, cela ne fonctionne pas toujours aussi bien qu'on l'aimerait, comme notre travail avec InDesign CS2 nous l'a montré. Autre exemple de bonne coordination entre les différentes applications: le PDF, de plus en plus incontournable (parce que le format Illustrator "natif" est de moins en moins utilisable en tant que tel, sauf par InDesign peut-être), peut bénéficier de réglages communs aux différents programmes de la Suite. Cela simplifie grandement les risques de dérives. Il y aurait plein d'autres caractéristiques intéressantes, l'interface personnalisable par exemple (pour camoufler tout ce dont vous ne vous servirez jamais, mais que si le besoin s'en fait sentir vous pouvez remettre), mais l'essentiel est dit. Ah J'oubliais L'activation! Oui, il ne vous suffit plus d'avoir un numéro de série. C'est comme dans les hypers où on vous demande deux pièces d'identité. Il y a 5 à 10 Photoshop piratés pour un légal, pour Illustrator le taux doit être moindre, mais de toutes façons les bornes étaient franchies. Donc, pour pouvoir rendre opérationnel AiCS2 comme les autres logiciels de la Creative Suite 2, tant Mac que PC, il faut contacter Adobe qui vous donne une sorte de clef (virtuelle, ce n'est pas un dongle) d'accès, qui est fonction de l'individu qu'est votre ordinateur. Sinon, le logiciel ne fonctionne pas. Vous pouvez utiliser AiCS2 ou les autres éléments de la Suite 2 sur deux plateformes (une grosse staion et un portable, par exemple), mais pas plus, sinon il vous faut une licence multi-postes. Et si vous n'avez pas internet (vous avez peur des virus, par exemple)? Eh bien, vous appelez un numéro de téléphone, et vous pourrez ainsi rendre vos applications fonctionnelles. C'est agaçant, mais sans cela, à terme, Adobe n'existerait plus. Free Soft a déjà fait de même pour Silhouette, Quark pour XPress, et Maxon a adopté pour Cinema 4D depuis plusieurs versions déjà une politique similaire avec des numéros provisoires. En somme, nous avons enfin un logiciel qui répond aux attentes réelles des dessinateurs ou des graphistes et non à quelque délire de concepteur fou! Le bonheur! Sauf sur deux points. Le premier est le prix, car il est anormalement plus "salé" en euros qu'en dollars. Soit 649 euros pour la "full version" AiCS2, et 249 pour la mise à jour (valable à partir de n'importe quelle version). Ou bien, pour la Creative Suite 2, 1799 en "full version" dite Premium et 1399 pour la Creative Suite standard. Pour info, la "Premium" est vendue sur le site US 1200 dollars, la CS2 900, et AiCS2 seulement 500 dollars (prix 2005) Le second ce sont les exigences. Sourire crispé. AiCS2, comme la Creative Suite 2 en général, ne demande pas trop de ressources (256 Mo de RAM pour une seule appli, strict minimum, 512 strict mini pour deux) et ça c'est bien. Sur PC où un antique Pentium 3 avec Windows 2000 (dernière mise à jour) suffit, c'est un immense plaisir pour les milliers de dessineux de plus en plus mal payés. Malheureusement, pour un Mac, il faudrait, outre Mac OS 10.2.8 (évidemment) un G4. Zut alors! D'accord, en station de bureau, ça fait un bon moment que le G4 existe (on va finir par arriver au G6), mais en portable les iBook ne sont venus au G4 qu'il y a peu de temps. Bon on vérifiera et on vous dira si (on peut toujours rêver) AiCS2 peut quand même fonctionner tant bien que mal sur les iBook G3. Sinon, remerciez Apple d'avoir crée le Mac Mini. Conclusion: faut-il sortir votre porte-monnaie? Le plus souvent, oui. Premier cas, vous n'avez aucune version d'Illustrator, mais si vous êtes en train de nous lire c'est que le dessin ou le graphisme vous intéressent, n'est-ce pas? Là, aucune hésitation: achetez! Arrêtez de tourner autour du pot et de demander à Photoshop ou à InDesign de faire ce pour quoi ils ne sont pas faits. Deuxième cas: vous avez Ai7 et antérieurs: là aussi, alors que du temps d'AiCS j'hésitais, plus de doute non plus, faites la MAJ et soyons francs, 249 euros ça ne vous tuera pas. Si vous avez Ai8, et que cela fonctionne toujours sur votre ordinateur, gardez-le précieusement, mais achetez le petit cochon de faïence pour vous offrir au plus vite d'AiCS2 dès que vous aurez des cas difficiles à traiter (attention, rappelons que les moteurs de texte sont incompatibles: on monte d'Ai8, 9 ou 10 vers AiCS ou CS2 mais on ne redescend pas ensuite ou alors il faut utiliser Word comme passerelle et faire des copier-coller). Après, si vous avez Ai9, 10 ou CS c'est selon (davantage de détails dans le chap. 2 du livre). De toutes façons, vous pouvez aussi continuer à acheter Silhouette qui a des fonctions de vectorisation beaucoup plus abouties qu'AiCS2, et dispose en particulier de nombreux outils spécifiques. Et l'avenir? Dans son article du 3 Janvier 2005, ThinkSecret faisait déjà état dun début de travail sur une version 13 dIllustrator, correspondant à la Creative Suite 3.0. Son nom de code serait Jason et cette version gèrerait le multi-fenêtres une indication dune importance accrue de la 3D dans Illustrator, qui sait ? Ce serait une excellente chose, à condition de diviser au moins par 10 le poids des objets 3D, car la petite lampe de chevet (non prévue dans le livre) dont nous vous proposons ici la construction avec AiCS ou CS2 (Chap. 16) aboutit à un fichier de plus de 10 Mo, contre une centaine de Ko seulement dans Hexagon ou Cinema 4D, mise en couleur comprise. La sortie de cette version AiCS3 pourrait même être un petit peu anticipée en raison du remplacement progressif sur la plateforme Mac des processeurs G5 par des processeurs Intel. Certes, Steve Jobs, patron et fondateur d'Apple, a fait remarquer sur un prototype que celui-ci pouvait très bien fonctionner avec le système Mac OS 10.4 existant. Cependant, il apparaît très vraisemblable qu'Adobe, qui a été associé à cette démarche et dont une part très importante d'applications est utilisée sur des Mac, voudra en profiter pour optimiser ses logiciels avec les nouveaux processeurs. Restez connecté On en reparle très bientôt? Les auteurs. |
||||||||
Rappel : pour télécharger les fichiers des exercices du livre, il est indispensable d'être en possession de celui-ci !
|
||||||||
|